Aussi, l'idée vint très tôt d'en extraire les arômes en les faisant macérer dans des eaux-de-vie ou dans des marcs produits localement.
Ces premières liqueurs, connues sous le nom de Ratafia, furent longtemps très en vogue. Le Noyau de Poissy en est le témoin, son ancienneté en faisant la doyenne des liqueurs laïques.
En 1826, Alexandre Delporte, propriétaire de l'époque, se voit remettre un Gobelet d'Argent des mains de la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X, en reconnaissance de la qualité de sa production. Cet emblême "royal" apparait désormais sur les étiquettes et les affiches publicitaires.


C'est en 1885 que le distillateur Alfred Labounoux a eu l'idée d'utiliser la gentiane jaune d'Auvergne, récoltée sur les pentes du Puy Mary, près du village de Salers pour en faire une liqueur apéritive inédite.
La Salers connait, dès sa création, un vif succès dans toute l'Auvergne et dans le Limousin. Pendant l'entre deux guerres, portée par les Corréziens et les Auvergnats de Paris, elle va faire la conquête de la capitale où elle installera des entrepôts à la Garenne Colombe, puis à Puteaux.
En 2006, la distillerie Salers rejoint le groupe Vedrenne. Aujourd'hui la Salers est produite à Turenne, près de Brive la Gaillarde. Elle s'est installée dans l'ancienne Distillerie des Terres Rouges reprise par le groupe Vedrenne.